Site de Léonce BOURLIAGUET

 

Léonce Bourliaguet (1895-1965) commença sa carrière comme instituteur à Saint-Jory-de-Chalais, en Périgord. Enseignant hors pair, il devint, à 32 ans, le plus jeune inspecteur primaire de France et occupa cette fonction pendant 33 ans, dans les circonscriptions de Louhans, Saint-Girons, Brive et Toulouse.

Inspecteur pragmatique, ne croyant qu’en ce qu’il voyait réussir, il fut considéré comme expert en son domaine. Ses chroniques, dans la revue « L’École et la Vie », signées « Mowgli », étaient très suivies ; les « Propos pédagogiques de M.Sabahu » figuraient dans les bibliothèques des Ecoles normales et c’est à lui qu’on fit appel pour rédiger l’article sur l’inspection dans la prestigieuse encyclopédie « L’École publique française » de 1952.

L’école est partout présente dans ses romans, ses contes et même ses proverbes. Quant à sa prose professionnelle, il en faisait si peu de cas qu’il ne l’a pas conservée…

Léonce Bourliaguet fut un témoin privilégié de l’école de cette époque, en un moment où, dit-on, elle vivait son âge d’or. De tous les écrivains qui l’ont évoquée – et ils sont nombreux – aucun ne peut prévaloir d’une aussi complète connaissance du monde scolaire : après avoir été un praticien novateur, il visita plus de deux cents classes par an, pendant trois décennies.

Le regard que porte Bourliaguet sur l’École est exempt de toute arrière-pensée politique ou dogmatique. « Fils de la laïque », il ne l’a jamais reniée et, s’il en parle d’une façon humoristique et caustique, c’est toujours avec tendresse. «La puissance poétique de l’école », ressentie par Camus, imprègne les textes de Bourliaguet au point que « L’École de ce beau temps-là » paraît parfois se situer dans un monde à mi-chemin entre la réalité et l’imaginaire. Pour ceux qui la revisitent, elle semble comme nimbée d’une poésie diffuse et nostalgique faite de couvertures en papier bleu, d’encre violette, de plumes en acier, d’ardoises et de blouses grises…

L’école de ce temps-là était-elle donc au fond si merveilleuse ? La réponse de Bourliaguet est sans ambiguïté : « Ce “Beau temps-là” est individuel : c’est celui où on est jeune, avec un esprit et un cœur tout neufs».

 

 

Recueil de textes de Bourliaguet à propos de l’école,

disponible au siège de l’association L'A.L.B. (341p)

- Premier jour de classe

- Monotonie

- Salle de classe

- Soyons bons camarades

- Louis XI

- Bimbeloterie pédagogique