Site de Léonce BOURLIAGUET

 

Bibliographie

 

 

Œuvres publiées :

 

-  La CONVERSION de M.SABAHU (Nathan 1934) Publié en feuilleton dans le journal le Temps", en 1933.

- Le FRANZMANN (Guillemot-Lamothe 1935) Publié en feuilleton dans le journal  « Le Courrier du Centre », en 1934. Réédition

- La Geste des BESTES, BESTIONS et BESTIOLES (Willaump 1935)

- PETIT ŒUF (Publié par Les Amis de L.B.) Prix de l'ENFANCE des NOUVELLES LITTERAIRES en 1935

- QUATRE DU COURS MOYEN (A.Collin 1935) Prix "JEUNESSE" en 1934. Réédition Magnard 1967

- La FORET SEREINE (Magnard 1935, Nelson 1937) Réédition

- Les AVENTURES du PETIT RAT JUSTIN (SUDEL 1936)

- TROIS ETOILES FILANTES (SUDEL 1936) Réédition 1951 et Magnard 1981

- TROIS VOILES CLAQUANTES (SUDEL 1937)

- TROIS BALLES SIFFLANTES (SUDEL 1938) trilogie parue sous le titre général:

- Les AVENTURES de FLOSCO - Prix "SABRIER-ARNOULD", de L'Académie Française 1936. Réédition Magnard 1991

- SEPT PEAUX de BETES (SUDEL 1939)

- Contes pour TOUTOU et BIZOU (Eyboulet 1941)

- JUSTIN CHEZ les HOMMES (SUDEL 1942)

- Contes du CHABRIDOU (Lavauzelle 1942)

- Contes de JEANNOT LAPIN (Lavauzelle 1943)

- Contes de la FOLLE AVOINE (Lavauzelle 1946)

- Le TAMBOURIN d'ARGILE (Lavauzelle 1946)

- La GUERRE des DEMOISELLES (Les Œuvres Françaises 1946)

- Les MYSTERES du VERVELU (Nouvelles Presses Françaises 1946)

-  PROPOS PEDAGOGIQUES MATINAUX de M.SABAHU (Lavauzelle 1947)

- Contes du MILLE PATTES (Nouvelles Presses Françaises 1948)

- Le MAQUIS de la MARDONDON (Lavauzelle 1948/1951)

- Contes de mon PERE le JARS (Hachette 1948) Réédition 1964

- Le CARNET d'un PEDESTRIAN (A.Collin 1949)

- MITOU les YEUX VERTS (Hachette 1950) Réédition Hachette 1979

- Par MONTS et par VAUX (SUDEL 1951)

- Le BERCEAU PERIGOURDIN (Lavauzelle 1951)

- Le MOULIN de CATUCLADE (Hachette 1951) Réédition Hachette 1979

- La MAISON qui CHANTE (Hachette 1952) Réédition GP 1970

- Les AVENTURES de POCH-ANACH (Hachette 1953) Réédition

- Contes PYRENEENS Ed. Paul BRAND-BUSUM 1953

- Les FARAUDS de la MARDONDON (SUDEL 1953)

- HOTOTOGISU (Magnard 1953) Réédition 1985

- CASTANDOUR (Magnard 1954) Publié en feuilleton dans le journal « Le Courrier du Centre », en1937

- Contes de MITOU (Hachette 1954)

- La VILLA des GRILLONS (Hachette 1954) Prix Eugène le ROY - Olivier de SERRES 1956

- POUK et ses LOUPS GAROUS (Magnard 1956) Prix ENFANCE du MONDE 1956.  Réédition Magnard 1970

- D'un VEAU, d'un SAINT, d'un POETE (Rougerie 1956)

- La MONTAGNE ENDORMIE (Magnard 1957) Réédition Magnard 1970. Réédition  Magnard 1970

- Les FLEAUX du VERVELU (Nouvelles Presses Françaises 1958)

- La DETTE d'HENRI (Hachette 1958)

- Les COMPAGNONS de l'ARC (Maganard 1958) Prix FANTASIA

- Ce BEAU TEMPS-LA (Rouge et Or 1958)

- Contes de l'ILE LUMINEUSE (Bias 1959)

- Contes de la CHEVILLETTE (Bias 1960)

- Le JOURNAL VERT de SILETTE (Hachette 1961)

- Contes de l'EPI d'ORGE (Bias 1961)

- Le BERCEAU LIMOUSIN (Magnard 1961)

- Le MARCHAND de NUAGES (Rouge et Or 1961)

- La LONGUE EAU VERTE (Desclée de Brouwer 1961)

- Le CLUSEAU du BOIS BRUN (Magnard 1962)

- On TOURNE au VILLAGE (Rouge et Or 1962)

- Un VILLAGE au BORD de la MER (Magnard 1963)

- L'AMI des SIRENES (Hachette 1963)

- CLARINET le PATAGON (Magnard 1963)

- De SEL et de POIVRE (Magnard 1963)

- Les CANONS de VALMY (Rouge et Or 1964) Grand prix de la ville de CAORLE (Italie)

- Le PARC aux PRELES (Desclée de Brouwer 1964)

- Contes du FILEUR de VERRE (Desclée de Brouwer 1964)

- La NUIT des DEUX ROSES (Rouge et Or 1965)

- MARIE MON-HOMME (Les Amis du Nord-Périgord 1966, Préface d'André MAUROIS)

- L’HOMME et le VENT Editions GP 1968

- Les EVANGILES GAILLARDS Réédition : Editions Les Monédières 1986

 

TRADUCTIONS:italien, allemand, anglais, portugais, suédois

EDITIONS ETRANGERES: Japon, Transval, Pays-bas

 

Des contes ont été interprétés par Raymond BUSSIERE et Annette POIVRE (disques

POLYDOR):- HOTOTOGISU, le Rossignol de minuit;- Le DOIGT du GIVRE - Le MIROIR

aux MOUETTES - PARTOUT BAT un CŒUR - La PLUS BELLES DES PERLES - Le CORNET

d'ESCARGOTS - PUCE DE LION - FAGOT de LUNE

 

Parution régulière de contes dans le journal FRANCS-JEUX (Années 1960)

Paroles de MOWGLI (environ 200 textes) Ecole et la Vie de 1950 à 1957

Plusieurs préfaces et articles divers.

 

 

 

 

Prix littéraires

 

- Prix "JEUNESSE" 1934 : QUATRE DU COURS MOYEN    A.Collin 1935

 

- Prix de l’ENFANCE des NOUVELLES  LITTERAIRES 1935 : PETIT-ŒUF 

 

Prix "SABRIER-ARNOULD" de L'Académie Française 1936 :  Les AVENTURES de FLOSCO

 

Prix Eugène le ROY - Olivier de SERRES 1956 : La VILLA des GRILLONS 

 

- Prix MONTBAZILLAC :  CARAFON-le-Grand

 

Prix ENFANCE du MONDE 1956 : POUK et ses LOUPS GAROUS 

 

Prix FANTASIA :  Les COMPAGNONS de l'ARC Magnard 1958

 

- Prix EUROPEEN de la ville de CAORLE 1966 :  Les CANONS de VALMY  Rouge et Or 1965

 

 

 

L’esprit de son œuvre

L’un de ses livres commence ainsi : " En ces temps, la terre était toute neuve…" Et pour L.B. lorsqu’il regarde, lorsqu’il écrit, elle l’est toujours et les petits personnages qu’il anime "ont des pâquerettes sous la langue".

On l’a maintes fois, et justement, comparé à La Fontaine. Comme lui, il aime le monde des plantes et des bêtes. Comme lui, il sait, en quelques traits vifs camper un paysage, silhouetter un personnage, animer une action rapide et mouvementée. Comme La Fontaine encore, L.B. montre le réalisme des choses et des êtres, leur vérité souvent dure, quelquefois cruelle. Ses personnages ne sont pas de purs héros et connaissent les doutes et les craintes. Il arrive aux méchants de berner les bons, et ces bons eux-mêmes connaissent des tentations. Ainsi, il est très près de La Fontaine qui n’hésitait pas à montrer les mesquineries, les petitesses, la cruauté de l’humaine nature.

Mais on ne trouve pas, chez La Fontaine, cette secrète tendresse pour les créatures, cette compréhension, cette indulgence ironique qui font de l’œuvre de L.B. quelque chose de sain, de robuste, de tonique. De même, le génie poétique de La Fontaine ne connaît pas cet épanouissement, ce jaillissement généreux d’images et de trouvailles poétiques, la verve étourdissante, l’inspiration chaleureuse qui animent la farandole de ses petits personnages.

C’est que L.B. sait "regarder les choses les plus simples avec attention et sympathie", qu’il sait exprimer la "poésie de la réalité", exercer l’imagination, la solliciter : "il faut entrer dans un conte avec ses yeux, ses oreilles, son nez. Si je dis : un clocher, il faut que tu le voies. Si je dis : une rose, il faut que tu la sentes. Si je dis : un chien, il faut que tu l’entendes aboyer."

Cette participation personnelle de l’auteur à ce qu’il exprime empreint ses livres de chaleur humaine, leur communique les vertus d’enthousiasme qui ont présidé à leur élaboration.

Avec lui, le lecteur apprend à sourire au clin d’œil qu’on lui fait, à découvrir la chausse-trappe des mots, à aiguiser son esprit aux cabrioles de la pensée.

La philosophie de son œuvre est une philosophie toute simple, naturelle, qui tire réflexion et leçon d’une image, d’un incident, par rapprochement et comparaison. Ainsi: "Méfie-toi de ceux qui ne chantent que dans la coulisse comme le coucou" ou : "La feuille de laurier ne console pas le lièvre d’être en civet". Ou encore : "Quand le vent la porte assez haut, la feuille morte se prend pour une plume d’aigle". Sous des apparences bonhommes, voire naïves, cela peut aller très loin.

Un des traits essentiels de celui qui obtint le "Prix de l’Enfance du Monde" en 1956 avec Pouk et ses Loups-Garous, c’est le pacifisme, l’amour de l’humanité. Dans sa Forêt Sereine, il souligne ce qu’il appelle "l’absurdité dévastatrice de la guerre". Son petit héros, Sylvain, après avoir dynamité un convoi allemand, n’a pas très bonne conscience, il s’avoue à lui-même : "J’étais désormais un homme, un soldat et un assassin". Et le jeune guerrier du Franzmann ne peut s’empêcher de contempler avec pitié un mort allemand : "Il était de mon âge, il eût pu être mon ami".

L.B. a l’esprit trop lucide et trop honnête pour se laisser séduire par "la sombre beauté de la guerre". Il a pu, par expérience personnelle en mesurer le sordide et la vanité : "Les champs d’honneur sont bourbier, charnier et feuillée avant d’être sujet d’histoire, de morale et de littérature".

Il sait que les divisions humaines sont souvent arbitraires et artificielles : "Ce sont les hommes, dit-il dans son Village au bord de la mer qui ont peinturluré les frontières sur le vert innocent de l’herbe universelle"

S. PASQUET